Vuelta

Vuelta a España : 
le dernier grand combat de la saison
Créée en 1935, la Vuelta a España est la dernière des trois Grands Tours, mais certainement pas la plus prévisible. Disputée en fin de saison, elle met les organismes à rude épreuve et offre souvent un terrain d’expression aux grimpeurs et aux coureurs en quête de rachat après le Tour et le Giro.

Avec son tracé souvent explosif et ses cols aux pourcentages extrêmes, la Vuelta est un tour de force où chaque étape peut être décisive. Les pentes redoutables de l’Angliru, le Mur de Huy espagnol à Valdepeñas de Jaén, ou encore le terrible Gamoniteiru, ont marqué l’histoire récente de la course. 

Contrairement aux autres Grands Tours, la Vuelta ose les innovations : 
départ en pleine nuit, contre-la-montre spectaculaire, ascensions inédites... chaque édition réserve son lot de surprises.

De Contador à Roglič, de Valverde à Evenepoel, nombreux sont ceux qui ont bâti leur légende en Espagne. 

Moins protocolaire que le Tour, plus imprévisible que le Giro, la Vuelta est souvent le théâtre de courses offensives, où les écarts restent minimes jusqu’aux derniers jours. Une chose est certaine : ici, rien n’est joué avant la dernière ascension.

Vuelta 2025 : un tracé impitoyable pour les rois de la montagne

Du 23 août au 14 septembre 2025, la Vuelta a España s’élancera pour la première fois de son histoire depuis l’Italie, avec un Grand Départ majestueux au cœur du Piémont. Cette édition promet une bataille sans répit, offrant un parcours exigeant où les grimpeurs seront à l’honneur avec pas moins de 10 arrivées au sommet et des cols mythiques qui ont marqué l’histoire de la course.Avec un total de 3 151 kilomètres, la Vuelta 2025 s’annonce particulièrement montagneuse, taillée pour les attaquants et les coureurs en quête de gloire. Après un départ spectaculaire depuis Venaria Reale, ancienne résidence royale italienne, le peloton traversera quatre pays : l’Italie, la France, Andorre et l’Espagne, ajoutant une touche européenne à cette édition qui célèbre les grandes terres de cyclisme.Les sommets légendaires feront leur retour en force cette année. L’Alto de l’Angliru, escaladé pour la dixième fois, sera le juge de paix de la 13ᵉ étape, où les plus grands noms du cyclisme ont bâti leur légende. Autre ascension redoutable, La Bola del Mundo (2 258 m), théâtre de duels inoubliables, accueillera la Cima Alberto Fernández, un hommage à l’histoire du cyclisme espagnol. L’ascension de Pal en Andorre, absente depuis 2010, et le retour du Morredero, gravi pour la dernière fois en 2006, viendront compléter un menu montagnard spectaculaire.Mais la Vuelta, c’est aussi une course où tout peut basculer ailleurs que dans les cols. Les étapes intermédiaires, notamment autour de Bilbao et en Galice, pourraient jouer un rôle déterminant dans la lutte pour le Maillot Rouge. Les sprinteurs auront également leur mot à dire, notamment lors de la première étape à Novara, en Italie, où sera attribué le premier maillot de leader.Enfin, les spécialistes du contre-la-montre disposeront de deux occasions majeures : un chrono par équipes en Catalogne et un contre-la-montre individuel à Valladolid, qui pourrait redistribuer les cartes avant les ultimes journées de course.Avec son tracé international, ses ascensions redoutables et ses pièges disséminés sur trois semaines, la Vuelta 2025s’annonce comme un véritable test de résistance où rien ne sera joué avant l’arrivée finale à Madrid.
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