Entraînement & Performance

Commencer le vélo avec les bonnes bases

Apprendre à s’entraîner efficacement à vélo quand on débute : erreurs à éviter, fréquence idéale...
Comment économiser ton énergie en course pour être fort au bon moment ?

Comment économiser ton énergie en course pour être fort au bon moment ?

Tu craques toujours au pire moment ? Il est temps de comprendre pourquoi… et comment y remédier.

Combien de fois as-tu senti que tes jambes lâchent dans le final, alors que tu avais tout donné jusque-là ? Tu suis les coups, tu relances, tu restes devant… et pourtant, à 10 km de l’arrivée, tu regardes les autres partir.Le problème n’est pas ton niveau physique. Le problème, c’est ta gestion d’énergie.

En course, il ne s’agit pas simplement de rouler fort. Il s’agit de rouler intelligemment. De savoir quand dépenser tes watts… et surtout quand les économiser.Beaucoup de cyclistes amateurs et compétiteurs explosent non pas par manque d’entraînement, mais parce qu’ils prennent de mauvaises décisions tactiques : mauvais placement, attaques inutiles, efforts mal dosés, relais donnés au mauvais moment…

Dans cet article, on va décortiquer les meilleures stratégies pour économiser ton énergie en course et arriver avec du jus quand tout se joue.Tu vas apprendre à :

  • lire la course intelligemment,
  • te placer pour profiter de l’abri du peloton,
  • éviter les erreurs qui te coûtent cher trop tôt,
  • et garder de la fraîcheur pour être fort là où ça compte vraiment : dans le final.

Prêt à rouler plus malin ? C’est parti.

1. Pourquoi la gestion d’énergie fait la différence

La course ne se gagne pas avec des watts… mais avec des choix

Tu peux avoir une FTP de haut niveau, des cuisses d’acier et des heures de volume dans les jambes… si tu dépenses ton énergie au mauvais moment, tu ne verras jamais l’arrivée avec les meilleurs.Ce n’est pas le plus fort qui gagne, mais celui qui sait quand se montrer et quand s’économiser.

👉 Les meilleurs coureurs ne roulent pas à bloc tout le temps. Ils choisissent où, quand et comment faire l’effort. Leur force, c’est leur lucidité tactique. C’est ce que tu dois développer.

Gaspiller de l’énergie = sortir du jeu trop tôt

Beaucoup de coureurs amateurs explosent à 10 ou 15 km de l’arrivée, non pas à cause d’un manque d’entraînement… mais à cause de relances inutiles, de relais trop longs, ou d’une mauvaise lecture de course.

Chaque accélération, chaque coup de frein, chaque position mal choisie dans le peloton te coûte des watts précieux. Et ces watts-là, tu les regretteras quand le rythme grimpe ou que le sprint final approche.

En course, chaque erreur tactique est une fuite d’énergie. Et quand le capital est vide… c’est terminé.

L’objectif : arriver frais quand ça compte

Ce n’est pas sur la ligne de départ qu’on doit briller. Ce n’est pas non plus dans les premiers relais ou les premières attaques.Ce qui compte, c’est le moment où la course se joue vraiment : montée finale, cassure décisive, sprint d’arrivée…Et à cet instant, seuls ceux qui ont su économiser leur énergie auront les jambes pour faire la différence.

Ton objectif doit être simple : optimiser chaque coup de pédale pour garder des forces là où ça compte vraiment.

2. Apprends à lire la course dès les premiers kilomètres

Observer les équipes, les coureurs, les mouvements

Dès le départ fictif ou réel, la course parle. Il suffit de savoir l’écouter. Regarde :

  • Qui roule en tête ?
  • Quelles équipes sont représentées à l’avant ?
  • Qui attaque... et qui contrôle ?

Ces premières minutes te donnent déjà des informations précieuses : les intentions des équipes fortes, l’état de forme apparent de certains coureurs, et surtout, le tempo que va prendre la course.

Plus tu développes ta capacité à observer, plus tu économises : tu choisis tes efforts en fonction du contexte, pas de l’instinct.

Identifier les moments calmes vs les moments clés

Toutes les courses sont rythmées par des cycles : des phases de tension et des phases de relâchement. Le secret, c’est de ne pas confondre les deux.

  • Les moments calmes : souvent après une première échappée, ou quand le peloton se “repose”.
  • Les moments clés : bordures, bosses, accélérations d’équipes, relances après virages…

👉 En connaissant le profil du parcours et le comportement du peloton, tu apprends à garder ton énergie pour les vraies zones de danger, au lieu de la gaspiller quand ce n’est pas nécessaire.

Se positionner sans se montrer

Bien te placer, ce n’est pas forcément être devant en permanence. C’est :

  • Rester dans les 20-30 premiers du peloton,
  • Être protégé du vent tout en restant prêt à réagir,
  • Éviter les frottements sans subir les à-coups de l’arrière.

Tu peux être très bien placé sans jamais passer devant. C’est ça, l’intelligence de placement : gagner des watts invisibles grâce à ta position, tout en restant discret.

En début de course, tu ne gagnes rien à te montrer. Mais tu peux perdre beaucoup si tu es mal placé.

3. Reste dans le bon groupe au bon moment (et jamais à contretemps)

Ne pas chasser inutilement : évite les efforts dans le vent

Te retrouver seul entre deux groupes, c’est le pire scénario énergétique possible : pas d’abri, pas d’effet peloton, et souvent aucune chance de rentrer si l’avant roule fort.

Si tu dois chasser… c’est probablement trop tard. Il valait mieux être bien placé avant, ou attendre le groupe qui revient derrière.

💡 Astuce : Anticipe les cassures, notamment dans les bordures ou avant les bosses. C’est là que les écarts se font. Être devant au bon moment t’évite d’avoir à boucher un trou derrière.

Ne pas suivre toutes les attaques : sélectionne ce qui compte

Sur une course amateur ou élite, les attaques fusent. Mais toutes ne méritent pas d’être suivies. En vouloir en suivre trop, trop tôt, c’est le meilleur moyen de brûler tes cartouches pour rien.

Apprends à analyser :

  • Le profil des coureurs qui attaquent,
  • Le contexte de la course (kilomètres restants, équipes représentées),
  • Ton propre profil (sprinteur, puncheur, grimpeur ?).

Tu dois choisir tes mouvements comme un tireur d’élite, pas comme un mitrailleur.

🤝 Choisis tes relais intelligemment : pas à chaque fois

Rouler devant, c’est valorisant… mais pas toujours payant. Si tu prends tous les relais sans calcul, tu fais le jeu des autres et tu risques d’être cuit dans le final.

👉 Quand tu es dans un groupe :

  • Donne des relais courts et efficaces,
  • Ne t’éternise pas en tête,
  • Laisse couler si tu es isolé ou si tu protèges un coéquipier.

Un relais, ce n’est pas une obligation, c’est un choix stratégique. Chaque watt compte. Garde-les pour le moment décisif.

4. Profite du peloton : le placement, c’est de l’économie gratuite

Bien se placer : ni trop devant, ni trop derrière

Un bon placement dans le peloton, c’est l’arme invisible des coureurs intelligents.Trop à l’avant ? Tu prends le vent et tu dépenses inutilement.Trop à l’arrière ? Tu subis les à-coups, les cassures, et tu dois remonter sans cesse.

👉 Le juste milieu se trouve dans les 15 à 30 premières positions : assez proche pour réagir, assez abrité pour économiser.

Bien placé, tu gagnes des centaines de watts… sans forcer plus.

Éviter les cassures et les à-coups

Chaque cassure dans le peloton, chaque virage mal négocié, chaque bosse abordée trop loin derrière te coûte une cartouche.Tu dois freiner, relancer, chasser… et pendant ce temps, ceux qui étaient déjà bien positionnés roulent sans effort supplémentaire.

💡 Conseil : repère les moments critiques du parcours (étroits, exposés au vent, montées) et sois bien placé avant qu’ils arrivent, pas après.

Éviter les cassures, c’est économiser ton énergie pour les vrais moments de course.

Trouve le "sweet spot" dans le groupe

Il existe un “endroit idéal” dans chaque peloton : là où tu es abrité du vent, mais prêt à réagir.On appelle ça le sweet spot :

  • Tu bénéficies du travail des autres,
  • Tu évites les vagues et zigzags de l’arrière,
  • Tu es en mesure de suivre un coup sans avoir à boucher un trou.

Trouver et garder cette place demande de la concentration et de l’expérience, mais c’est une compétence décisive pour performer.

5. Gère ton mental pour ne pas brûler inutilement

Ne pas paniquer : la lucidité est une arme

Tu peux avoir des jambes de feu… mais si tu perds tes moyens au premier coup de bordure ou à la première relance, tu gaspilles une quantité énorme d’énergie mentale et physique.

👉 La panique te fait :

  • Réagir trop vite (et pour rien),
  • Prendre de mauvaises décisions,
  • Te crisper physiquement, ce qui altère ta fluidité de pédalage.

La lucidité, c’est la vraie arme des coureurs expérimentés. Elle te permet de rester calme, stratégique et économe… même quand la course s’emballe.

Accepter de ne pas tout contrôler

Tu ne peux pas contrôler les attaques, la météo, la forme des autres ni les décisions du peloton. Mais tu peux contrôler :

  • Ta réaction,
  • Ton positionnement,
  • Ton état d’esprit.

Accepter ce que tu ne maîtrises pas, c’est éliminer une grosse source de stress. Et moins tu subis mentalement… plus tu gagnes en fraîcheur physique.

💡 Rappelle-toi : chaque watt mental gaspillé, c’est un watt physique perdu.

Garde ton calme pour économiser ton corps

Un esprit agité = un corps tendu. Un esprit calme = un corps relâché, fluide, efficace.

Le calme intérieur se traduit par :

  • Un pédalage plus souple,
  • Une respiration plus contrôlée,
  • Moins de tensions inutiles (mâchoire, épaules, dos…).

C’est dans cette économie invisible que tu construis ta capacité à durer dans l’intensité, sans t’épuiser de l’intérieur.

6. Nourris-toi intelligemment pour ne pas exploser

Ne jamais attendre d’avoir faim ou soif

En course, si tu attends la sensation de faim ou de soif pour t’alimenter… il est déjà trop tard.Tu entres alors en dette énergétique, ce qui provoque :

  • Une chute brutale de ta puissance,
  • Une perte de lucidité,
  • Et souvent… une explosion sans retour dans le final.

La gestion de ton énergie passe aussi par un apport régulier et anticipé. Ton moteur a besoin de carburant, même à basse intensité.

Fractionner l’alimentation dès la première heure

Dès les 30 premières minutes de course, commence à t’alimenter par petites doses. Objectif :

  • 30 à 60 g de glucides par heure (voire plus selon l’intensité),
  • Un apport régulier toutes les 15 à 20 minutes : demi-barre, petit gel, gorgée de boisson énergétique.

💡 Astuce : choisis des produits que tu tolères bien, faciles à digérer, et que tu peux manipuler sans galérer dans le peloton.

Une bonne stratégie nutritionnelle, c’est une économie d’énergie continue, qui repousse la fatigue et t’offre du jus au moment crucial.

Tester ta stratégie à l’entraînement

Chaque coureur est différent. Ce qui fonctionne pour l’un ne conviendra peut-être pas à ton estomac. C’est pourquoi ta stratégie nutritionnelle doit être testée en conditions réelles :

  • Sorties longues à intensité proche de la course,
  • Même produits, même timing, même quantité.

Cela te permet de :

  • Repérer les aliments que tu digères bien,
  • Adapter les volumes en fonction de la durée,
  • Éviter les surprises le jour J.

En cyclisme, ce que tu mets dans ton bidon est aussi important que ce que tu mets dans les jambes.

Conclusion : Sois fort quand ça compte

En cyclisme, être devant tout le temps ne sert à rien si tu n’as plus rien quand tout se joue. La vraie différence ne se fait pas dans les premiers kilomètres… mais dans les derniers. Et ceux qui brillent dans le final ne sont pas toujours les plus forts physiquement ce sont souvent les plus intelligents dans la gestion de leur énergie.

Tu l’as vu :

  • Lire la course,
  • Bien te placer,
  • Choisir tes efforts,
  • Gérer ton mental,
  • Soigner ton alimentation…

… ce sont autant de leviers qui te permettent d’économiser des watts invisibles pour pouvoir tout donner au moment décisif.

👉 Dès ta prochaine course, applique ne serait-ce qu’une ou deux de ces stratégies. Tu seras surpris de voir la différence, non seulement dans ta sensation de fraîcheur en fin d’épreuve, mais aussi dans ta capacité à jouer un vrai rôle dans le final.

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